BRÈVES, N. Arbousset

Nathalie Arbousset

Ingénieur d’études au CERDACC

  • Microplastiques, PFAS, une dissémination inquiétante

Dans une nouvelle enquête, l’ONG « Agir pour l’environnement » révèle la présence et la nature des microparticules de plastique dans les bouteilles plastiques de Coca-Cola et le Schweppes (A LIRE ICI) et les eaux embouteillées les plus vendues en France : Badoit, Carrefour, Cristaline, Evian (50 cl et 1 litre), Perrier, Vittel (33 cl et 1 litre), Volvic (A LIRE ICI ).

Au total, six polymères de plastique ont été identifiés, dont majoritairement du polyéthylène (PE) et du polytéréphtalate d’éthylène (PET) qui composent l’emballage des bouchons et des bouteilles des deux marques, mais aussi étonnement du polychlorure de vinyle (PVC).

Par ailleurs, autre découverte, leur volume va croissant avec le nombre de fois où la bouteille est ouverte, au fur et à mesure de sa consommation. En moyenne, 28 microparticules par litre après dix ouvertures et 44 par litre après vingt ouvertures, en majorité de moins de 50 micromètres de diamètre.

 

  • PFAS : la part d’ombre des batteries au lithium-ion

De par leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes, antitaches et autres, les PFASS ont su attirer l’attention des industriels, qui se sont mis à l’utiliser massivement. Finalement, ils s’avèrent indispensables pour le fonctionnement d’objets du quotidien, comme les téléphones portables, les voitures électriques, ou encore pour sauver des vies dont les défibrillateurs. C’est une sous-classe des PFASS, alias les bis-FASIs, qui prévaut dans les batteries lithium-ion. Une chercheuse de l’université technologique du Texas, Jennifer Guelfo, et ses collaborateurs, a mis en évidence que ces bis-FASIs contamineraient l’environnement dans des proportions encore insoupçonnées

A LIRE ICI dans Nature communications

  • Tsunami fluvial

Dans le cadre du projet européen (transfrontalier) IMMER un exercice collectif de fiction prospective a été réalisé en juillet 2024.

Lors de cet atelier de réflexion collective qui s’est tenu à l’Université des Sciences Appliquées (Hochschule) de Kehl, des représentants de collectivités et organisations de l’agglomération de Strasbourg et de l’Ortenaukreis ont imaginé les conséquences d’un scénario d’inondation particulièrement grave, un tsunami fluvial, afin d’analyser les enjeux d’une telle catastrophe potentielle et d’esquisser des mesures et politiques à mettre en œuvre dès maintenant pour renforcer la résilience des territoires concernés face à un risque de ce type.

Il était demandé aux participants de construire les bases d’un narratif en considérant trois
dates:
– Que se passe-t-il en 2050, au moment de l’accident ?(imaginer les conséquences immédiates)
– Quelle est la situation en 2051, soit un an après ? (imaginer l’impact à moyen terme)
– Que faut-il décider en 2025 pour minimiser l’impact négatif ? (fournir des idées pour une politique de résilience).

A LIRE ICI

  • Des incendies aux abords de Tchernobyl

L’IRSN publie un rapport estimant les conséquences radiologiques en France métropolitaine pouvant résulter d’incendies sur des zones contaminées par l’accident de Tchernobyl.

Ce rapport publié par l’IRSN envisage notamment un scénario extrême d’incendie de grande ampleur qui surviendrait près de la centrale ukrainienne de Tchernobyl. Quelles en seraient alors les conséquences radiologiques en France métropolitaine ? 

Dans le cadre de sa mission de surveillance radiologique du territoire, l’IRSN étudie régulièrement les conséquences en France des incendies de grande ampleur qui surviennent dans les régions d’Europe de l’Est fortement touchées par les retombées de l’accident de Tchernobyl. Au printemps 2020, des incendies majeurs ont concerné l’environnement immédiat de la centrale nucléaire de Tchernobyl, notamment la zone dite « d’exclusion » située dans un rayon de trente kilomètres autour de la centrale et évacuée en 1986.
A LIRE ICI.

  • Nucléaire et leucémie

De nouveaux résultats de l’étude épidémiologique INWORKS publiés le 31 août 2024 confirment l’existence d’une relation entre le risque de leucémie et l’exposition cumulée à de faibles doses de rayonnements ionisants.

INWORKS est une étude épidémiologique internationale de mortalité chez les travailleurs de l’industrie nucléaire mise en place en 2011, coordonnée par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) et à laquelle l’IRSN contribue. Il s’agit d’une étude épidémiologique de grande envergure visant à quantifier les risques sanitaires potentiellement associés à une exposition répétée à de faibles doses de rayonnements ionisants.

INWORKS regroupe des cohortes de travailleurs français, américains et britanniques employés dans l’industrie nucléaire (préparation du combustible, recherche, production d’électricité, retraitement des combustibles irradiés) et surveillés pour une exposition externe aux rayonnements ionisants par le port de dosimètres individuels. La population étudiée inclut plus de 300 000 travailleurs, hommes et femmes employés à partir du milieu des années 1940. La cohorte française, conduite par l’IRSN, regroupe plus de 59 000 travailleurs du CEA, d’EDF et d’Orano.

Les nouveaux résultats de recherche publiés récemment sur le site web de la revue « The Lancet Haematology » montrent que le risque de décès par leucémie (hors leucémie lymphoïde chronique considérée comme non radio-induite) augmente proportionnellement à la dose cumulée par les travailleurs au cours de leur carrière professionnelle. Ils confirment également qu’aux faibles doses les risques sont faibles. 

Lire la note d’information de l’IRSN sur les nouveaux résultats d’INWORKS (PDF)

Lire la publication dans The Lancet Haematology

  •  Lancement de la campagne de prévention des pluies intenses et des inondations (août-novembre 2024)

Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avec l’appui du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, renouvelle sa campagne annuelle d’information et d’acculturation des populations exposées aux phénomènes méditerranéens de pluies intenses, ruissellements et inondations torrentielles.

Le kit de communication et d’information est à télécharger ici

  •        Publication des décrets (volets urbanisme et environnement) de la « loi industrie verte »    

Un décret du 5 juillet 2024, pris pour l’application de l’article 17 de la loi du 23 octobre 2023 relative à l’industrie verte codifié à l’article L. 300-6 du code de l’urbanisme, définit les secteurs des technologies favorables au développement durable dans lesquels la production des installations industrielles qui participe aux chaines de valeur des activités dans ces secteurs permet de recourir à la procédure de déclaration de projet inscrite à l’article L. 300-6 du code de l’urbanisme.
Ce texte précise également les informations à fournir à l’autorité administrative lui permettant de reconnaitre par anticipation qu’un projet répond à une raison impérative d’intérêt public majeur au sens de l’article L. 411-2 du code de l’environnement, dans le cadre des procédures mentionnées aux articles 17, 19 et 21 de la loi relative à l’industrie verte précitée.
Ce texte a enfin pour objet de préciser l’autorité compétente pour la délivrance des autorisations d’urbanisme portant sur projet industriel qualifié par décret de projet d’intérêt national majeur pour la transition écologique ou la souveraineté nationale.

La loi du 23 octobre 2023 a aussi introduit plusieurs dispositions visant à accélérer et simplifier les procédures administratives applicables aux entreprises dans le domaine de l’environnement. Un décret du 6 juillet 2024 vise principalement à prévoir les dispositions réglementaires nécessaires à son application.

  • Association nationale de défense des intérêts des victimes d’accidents des médicaments

32 ans que l’AAAVAM a été créée pour aider les Victimes des accidents des médicaments.  Voici son communiqué de presse sur les tranquillisants et les somnifères.

Il s’agit de « anxiolytiques » de la classe des Benzodiazépines qui favorisent les actes de violence : Soumission sexuelle avec du Temesta, du Rohypnol (la drogue du violeur), du Xanax, du Valium, Etc.
Pour compléter les « effets indésirables » de ces médicaments psychotropes : Ils favorisent le passage à l’acte suicidaire, des féminicides, des accidents du travail et de la circulation. A LIRE ICI