ÉDITO : LA BÉRARDE ET APRÈS !, C. Lienhard
Claude Lienhard
Avocat spécialisé en droit du dommage corporel,
Professeur émérite de l’Université Haute-Alsace,
Directeur honoraire du CERDACC
De cet été, fort en émotions olympiques, en exploits exemplaires d’humanité et à la sécurité maitrisée et mais aussi émaillé de drames multiples, nous retiendrons la catastrophe de la Bérarde.
Un petit coin de paradis qui nous est connu.
Après le déluge triste constat.
« Un village coupé en deux par la force des eaux.
En Isère, le hameau de la Bérarde, qui compte une centaine d’habitants, s’est retrouvé complètement inondé dès le 20 juin 2024 par l’impressionnante crue du Vénéon, ce torrent qui descend le massif du Pelvoux (dans le Parc national des Écrins) et de ses affluents. Le cours d’eau a ensuite ravagé de nombreuses maisons, allant jusqu’à en ensevelir certaines. »
« Dans la nuit du 20 au 21 juin, le Vénéon, petit torrent de l’Oisans, est sorti de son lit et a tout balayé sur son passage : près de 20 000 m3 d’eau ont dévalé dans la vallée de l’Oisans emportant le hameau de la Bérarde et plusieurs morceaux de la départementale 530.
Lors de la reconnaissance après cette crue, sur près de 27 kilomètres, des Ougiers à la Bérarde, les agents du département ont dénombré pas moins de huit coupures de route, isolant du monde les villages de Vénosc et Saint- Christophe-en-Oisans ainsi que le petit hameau de la Bérarde. »
Une catastrophe naturelle et une catastrophe économique.
Ici au cœur de la France dans un lieu enchanteur.
L’irruption du questionnement sur le changement climatique.
« Quel avenir pour la vallée du Vénéon et ses habitants ?
Deux mois après les violentes crues torrentielles qui ont ravagé La Bérarde, en Isère, les dispositifs d’indemnisation se mettent en place, tout comme les pistes de réflexion sur le futur aménagement de la vallée.
La première réunion publique s’est tenue vendredi 30 août en présence d’habitants de La Bérarde, d’élus locaux et du préfet de l’Isère, pour présenter notamment le dispositif d’indemnisation des sinistrés.
Les biens « détruits, gravement endommagés ou particulièrement exposés » feront « prochainement » l’objet d’une procédure d’acquisition amiable par l’établissement public foncier local du Dauphiné (EPFLD), indique ainsi la préfecture. L’Etat financera ce dispositif via le fonds Barnier qui permet aux collectivités de racheter les bâtiments sinistrés à la suite d’une catastrophe naturelle. (Source France info auvergne 31 août 2024) » A LIRE ICI.
Tout nous laisse à penser que notre avenir proche nous confrontera à d’autres « Bérarde ». Alors que la France se cherche un gouvernement stable, il importe que les enjeux climatiques et leurs conséquences soient abordés franchement et avec détermination.