Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (UR n°3992)

Non classé

IL ETAIT UNE FOIS… ANALYSE JURIDIQUE DES CONTES DE FÉES, sous la dir. M. Ranouil et N. Dissaux, Dalloz, octobre 2018

Il était une fois…

ANALYSE JURIDIQUE DES CONTES DE FÉES

 

Sous la direction de Marine Ranouil et Nicolas Dissaux,

Préface de Jean-Luc A. Chartier, éditions DALLOZ, octobre 2018

 

Par Marie-France Steinlé-Feuerbach

Professeur Emérite à l’Université de Haute-Alsace
Directrice honoraire du CERDACC

 

Noël approchant, le moment est venu de se pencher à nouveau sur les contes de fées au travers du prisme de ce séduisant ouvrage qui réunit sous la baguette magique de Marine Ranouil et Nicolas Dissaux trente contributions d’éminents juristes convaincus avec raison que « le droit des contes de fées est une version sublimée du droit positif ». Tant Charles Perrault que les frères Grimm étaient des juristes et, ainsi que le relève Rémy Cabrillac, « Le mariage du droit et des contes de fées est ainsi beaucoup moins extravagant qu’il y paraît. On peut même s’attendre à ce qu’ils vivent heureux et aient beaucoup d’enfants… »

Peau d’Âne, Barbe bleue, Cendrillon, Riquet à la houppe, la Belle au bois Dormant, Blanche-neige, le Petit chaperon rouge, le Petit Poucet… sont autant de terrains d’étude de notions classiques comme le consentement, particulièrement celui des mineurs et des jeunes majeurs, l’inexécution des contrats, l’intérêt de l’enfant, la filiation, le mariage, la responsabilité extracontractuelle du fait des choses – sans oublier les choses qui se métamorphosent comme les citrouilles -, le statut des animaux. Les contes de fées invitent encore à réfléchir sur le pouvoir, le sexisme et plus généralement la place de la femme, la norme, l’interdit, l’éthique, la maîtrise du temps. Le droit pénal y est bien évidemment présent car des crimes, certains particulièrement choquants, sont aussi commis dans les contes.

L’imaginaire et le droit forment une belle alliance.

Joliment illustré, ce livre de 400 pages, trouvera à coup sûr sa place sous le sapin des juristes qui ont gardé leur âme d’enfant.