OTAGES, EN PLEINE ACTUALITE, C. Lienhard

Claude LIENHARD

Avocat spécialisé en droit du dommage corporel,

Professeur émérite de l’Université Haute-Alsace,

Directeur honoraire du CERDACC

 

D’abord, le funeste retour des otages d’Israël, mis en scène de façon indécente et insupportable, provocation malsaine et indigne, unanimement dénoncée.

Ensuite, devant la cour d’assises spéciale de Paris, le procès Nemmouche, la parole des ex-otages qui ont subi tout le spectre des sévices et qui racontent l’enfer.

 

Enfin un film coup de poing, « 5 septembre », nommé dans la catégorie meilleur scénario original sous forme de thriller aux Oscars 2025, permet à Tim Feldbaum d’interroger le rapport entre information et rendu spectaculaire à travers l’équipe de journalistes pris dans la tourmente de la prise d’otage d’athlètes israéliens à Munich lors des J.O. de 1972.

Tout ceci confirme que la figure de l’otage occupe une place centrale dans les stratégies terroristes encore accentuées par le tout médiatique instantané.

L’otage est utilisé comme un moyen de pression, de négociation, de symbolique et de propagande.

En écho, on ne peut manquer de penser au récit de Jean-Paul Kauffmann, pris en otage au Liban. Pour la première fois en 2007, dans La Maison du retour (NiL éditions, 2007), il évoque sa captivité, sa position d’otage et les moments qui ont suivi son retour, le douloureux réapprentissage d’une vie « normale », son incapacité à lire, lui, le passionné de littérature.