Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (UR n°3992)

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BREVE

Isabelle Corpart

Maître de conférences à l’Université de Haute-Alsace
Membre du CERDACC

 

Violences dans le ménage selon le niveau de vie, enquêtes CVS

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L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a publié une étude portant sur « Violences dans le ménage selon le niveau de vie » le 14 février 2019.

A l’occasion d’enquêtes « Cadres de vie et sécurité (CVS) », il ressort que le niveau de vie a une certaine influence sur les violences conjugales. En effet, les personnes issues des classes modestes sont plus fréquemment victimes de violences physiques et/ou sexuelles (du moins sont-elles plus nombreuses à se déclarer victimes). Ainsi, parmi les personnes de 18 à 76 ans des classes modestes, 2.8 % se déclarent victimes, tandis que celles issues des classes aisées ne sont que 1.4%.

Analysant la situation sous un autre angle, les auteurs du rapport relèvent également que toutes les catégories de population sont visées par les violences conjugales : 18 % des victimes dans le ménage font partie des 25 % les plus riches et 46 % des classes moyennes.

S’agissant des violences sexuelles, il s’agit pour un tiers des classes modestes et seulement de 10 % pour les classes aisées.

Sans grande surprise, on peut noter également que les deux tiers des victimes sont des femmes du côté des classes modestes ou moyennes mais que pour les ménages les plus riches, l’écart entre le nombre des victimes hommes et femmes est réduit (53 % de femmes et 47 % d’hommes).

Le niveau de vie est le revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unité de consommation. Une différence significative est relevée en matière de violences conjugales selon la classe d’appartenance des personnes vivant en couple.