Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (UR n°3992)

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EDITO : IN MEMORIAM, C. Lienhard

Claude Lienhard

Avocat spécialisé en droit du dommage corporel
Professeur Emérite à l’Université de Haute-Alsace
Directeur honoraire du CERDACC

 

A Michèle Bernard-Requin,

7 mai 1943-14 décembre 2019,

Avocate, magistrate, écrivain,

Vice-présidente de l’Institut national d’aide aux victimes et de médiation de 1993 à 1997,

Présidente de l’association Paris Aide aux Victimes entre 1997 et 2000.

 

Très chère Michèle,

 Tu nous as quitté il y a quelques jours.

Peu avant ce départ annoncé courageusement, tu as, à ta façon, forte de volonté, lancé en humanité un appel pour sauver notre système de santé et ses dévoués serviteurs, médecins et personnels soignants. LIRE ICI  La déclaration d’amour de Michèle Bernard-Requin – Le Point.

A quoi sert une vie au service de la Justice et du Droit dans toutes leurs facettes et tous leurs foisonnement ?

 A être au quotidien éprise de nuance et de rigueur.

 A toujours ajuster le curseur au mieux dans la sanction et dans la réparation.

Tu es l’exemple de légitimes  combats et de l’excellence qu’on doit attendre de l’institution judiciaire que tu as embrassée dans toutes les fonctions.

 Nous nous sommes côtoyés au service de la cause des victimes dans une étroite confiance et le compagnonnage du mouvement français de l’aide aux victimes et de la création du droit des victimes.

Des concepts aux déclinaisons concrètes.

Tu as été avec bien d’autres parmi les pionniers militants, enthousiaste mais toujours réaliste.

Convictions et croyances nous ont portés au cœur de la solidarité et de la cité.

C’était le temps fondateur de l’Inavem devenu France Victimes, et puis Paris aide aux victimes où tu as souhaité que je te succède.

De cette profondeur de qualité humaine empreinte de bienveillance ferme, une qualité spirituelle rare toujours soucieuse de bientraitance, nous en garderons le souvenir.

Michèle, tu nous manques déjà.

A Avignon, aux Assisses de l’Inavem, l’été 1991, tu avais eu à mon égard des mots touchants, tu m’avais gentiment dénommé, un instant à la fin de mon mandat de Président fondateur : « Jean de la  Lune ».

Ce jour, Jean de la Lune est  infiniment  triste.