Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (UR n°3992)

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ÉDITO : INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (IA) ET ÉLECTRICITÉ, C. Lienhard

Claude Lienhard

Avocat spécialisé en droit du dommage corporel

Professeur émérite à l’Université de Haute-Alsace

Directeur honoraire du CERDACC

À quoi servent les retours d’expérience ?

À préparer les prochaines crises et à améliorer leur appréhension.

On se souvient que le 2 octobre 2020, la tempête Alex s’était abattue à travers les vallées de la Vésubie, de la Roya, de la Tinée et de l’Estéron provoquant un très lourd bilan humain et matériel. Catastrophe naturelle impressionnante proche d’un cataclysme, la tempête Alex a tout dévasté.

Récemment à la Maison de l’intelligence artificielle de Biot, s’est tenue une rencontre consacrée à la résilience du territoire face aux risques naturels.

Un des participants a rappelé à propos des outils nés de l’IA qu’il fallait de l’électricité pour utiliser les nouvelles technologies. L’IA est fragile.
Donc, il ne faut pas sacrifier la transmission des savoir-faire et modèles anciens. Et là c’est le retour précieux de l’humain ancré dans le territoire qu’il connait. L’intelligence humaine ne doit jamais être sacrifiée et oubliée.

Cela signifie qu’il faut se donner les moyens de recenser, décoder et recueillir les bonnes pratiques partout, c’est un autre regard et une écoute des récits.

Ce diagnostic vaut aussi pour le monde juridique et judiciaire.
Pour comprendre il ne suffit pas de mouliner les décisions judiciaires. Il faut comprendre la fabrique du droit.
Par exemple, pour le procès pénal la construction de l’enquête, le cheminement des audiences, et saisir toutes les interactions……

Pour cela pas besoin d’électricité, un carnet de reporter et un stylo, écouter, regarder, échanger avec les acteurs suffisent.