Claude Lienhard
Avocat spécialisé en droit du dommage corporel
Professeur Émérite à l’Université Haute-Alsace
Directeur honoraire du CERDACC
Il y a des scandales d’État qui, parce qu’ils sont anciens, lointains géographiquement, pourraient être mis à tort sous le boisseau.
C’est le rôle des historiens, des journalistes, des universitaires, des militants abrités par la société civile, de ceux et celles qui croient à l’esprit de justice de nous les rappeler ou de nous les faire découvrir.
Le livre « Toxique : Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie » de Sébastien Philippe et Tomas Statius (Puf, 192p) vient opportunément nous rappeler que « les autorités françaises ont sous-estimé l’impact d’une exposition radiologique aigüe mais aussi chronique ».
L’analyse de documents militaires déclassifiés, le recueil de témoignages inédits d’habitants et de vétérans de l’armée permettent aux deux auteurs, qui allient recherches scientifiques et journalisme d’investigation, d’aller vers la vérité.
Sébastien Philippe est enseignant-chercheur à l’université de Princeton et spécialiste du nucléaire militaire, Tomas Statius est journaliste de Disclose, média d’investigation en ligne. Un binôme intéressant dans ses compétences et spécialisation.
Il y avait donc des morts et des victimes invisibles, qu’on a voulu rendre invisibles…
Après la révélation, quelles suites ?
SOS Agriculteurs en détresse
La détresse du monde rural français est évidente.
Elle est souvent rappelée.
Elle a fait l’objet récemment d’œuvres cinématographiques.
La Commission des affaires économiques du Sénat s’est récemment penchée sur les rapports de deux sénateurs, Henri Cabanel et Françoise Férat.
Comme le relève le journal La Croix (18 mars 2021), « Les chiffres ne disent rien de la somme des détresses qui poussent les victimes à cette dernière extrémité, du poids du malheur qui pèse longtemps après sur les familles endeuillées » lorsqu’un suicide intervient.
Le phénomène est bien collectif et c’est bien ainsi qu’il doit être abordé et traité.
27 millions de dollars
C’est le montant largement annoncé et relayé par les médias et les réseaux sociaux accordés à la famille de George Floyd asphyxié durant un contrôle de police par la police de Minneapolis.
Le montant est signifiant et effectif.
Mais, là-bas c’est l’Amérique, nous sommes dans un autre système judiciaire avec d’autres valeurs, dans une autre culture punitive et dans un autre rapport à l’argent.
Reste que cela mérite d’être médité.
Sauver les œuvres d’art en cas d’incendie
Une formation inédite a été mise en place au musée Fabre de Montpellier.
200 sapeurs-pompiers du SDIS 34 ont appris à sauver les œuvres inestimables en cas d’incendie.
Voilà une initiative à saluer.
Nous avons tous encore en mémoire de récents gigantesques incendies notamment celui qui a ravagé Notre-Dame de Paris.
Sauver les humains mais sauver aussi la culture c’est nécessaire plus que jamais. Le signe préventif donné est intéressant.