ÉDITO : RÉSISTANTS, ÉCO-TERRORISTES, VIGIES, C. Lienhard

Claude Lienhard

Avocat spécialisé en Droit du dommage corporel

Professeur émérite à l’Université de Haute-Alsace

Directeur honoraire du CERDACC

La planète est en danger.

C’est un fait scientifique avéré et il n’est point besoin d’une pénultième « Cop » pour le savoir et le comprendre.

La prise de conscience devrait être collective et forte, pas édulcorée ou totalement nuancée à en perdre toute saveur vitale.

La lutte pour sauver notre terre est engagée, certes trop peu, mais elle doit être intensifiée et devenir l’action prioritaire.
Le temps n’est plus aux mièvres consultations citoyennes chronophages et décevantes.

Les sinistrés du climat seront légion demain à l’échelle du monde. La rareté des ressources encore accessibles et exploitables suscitera des vocations guerrières, soit protectionnistes soit expansives.

Les ouragans, incendies, tornades, sécheresses, fournaises, fontes des glaces sont là.

Les sentiments d’immobilisme, d’inactions, de faiblesses par rapport aux lobbies qui se nourrissent de l’appauvrissement des ressources et des excès de consommation génèrent des activismes.

Les terrains d’actions sont multiples et, faute d’une vision globale commune s’appuyant sur une volonté forte et rassurante, beaucoup s’activent à leur façon.
Les activistes du climat et du bien commun, qui agrègent aussi des universitaires et des chercheurs, sont désormais à l’oeuvre et parfois en garde à vue comme un scientifique de Toulouse en Allemagne. ((document 1_2)

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De Notre-Dame-des-Landes à Sainte-Soline, et en passant par d’autres lieux-dits de lutte, se dessine une nouvelle géographie des combats.

Souiller des oeuvres d’art à l’époque des réseaux sociaux, qui diffusent urbi et orbi en temps réel, est devenu pour certains un geste civique peut-être plus lisible et efficace que de savantes études scientifiques qui restent malgré tout confinées et confidentielles.

Même des scientifiques « raisonnables » en conviennent après avoir tant prêché en solitude et sans relais réel.

Le Conseil d’État vient de consacrer « le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé comme une liberté fondamentale ».  

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Demain, la Grand Chambre de la Cour européenne des droits de l’homme jugera l’affaire Carême c /.France.

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Dans ce contexte, la stigmatisation excessive de l’éco-terroriste est déplacée et excessive alors que demain ces hommes et ces femmes seront peut-être les résistants de la première heure et des vigies à qui nous serons redevables et reconnaissants.

L’écologie n’est pas un consensus comme l’écrit à juste titre François Gemenne membre du GIEC . La résolution de la crise écologique implique des bouleversements qui doivent être assumés et accompagnés par tous les acteurs.

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