Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (UR n°3992)

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BRÈVES, N. Arbousset

Nathalie Arbousset

Ingénieur d’études au CERDACC

  • « Cat nat » et Météo-France  

Orages, vents violents, risque d’avalanche, neige et verglas, canicules, crues, submersions… La multiplication des phénomènes naturels dangereux ont imposé Météo France d’établir des cartes de vigilance afin de protéger et prévenir la population et aider les autorités à intervenir face aux phénomènes météorologiques dangereux. La vigilance se matérialise toujours par une échelle de quatre couleurs (vert, jaune – soyez attentifs -, orange – soyez très vigilants -, rouge – vigilance absolue -) pour indiquer le niveau de risque maximal prévu sur la période.

Jusqu’à présent, la vigilance couvrait les 24 heures à venir. Mais depuis ce mois de décembre   la vigilance est étendue au lendemain minuit. Ainsi l’épisode neige-verglas qui sévit sur le nord de la France depuis le 14 décembre s’étend de 6h du matin à minuit le lendemain. On peut voir sur le site de météo-France deux cartes : La première indiquant les éventuels risques pour la journée en cours, la seconde pour la journée du lendemain.

Par ailleurs, ces cartes sont actualisées au moins deux fois par jour, à 6h 00 et 16h, et énoncent des recommandations de comportement comme limiter les déplacements. C’est sur la base de celles-ci que les préfets peuvent prendre la décision d’interdire la circulation des transports scolaires et des transports collectifs d’enfants.

Météo-France entend également affiner la cartographie des zones susceptibles de vagues-submersion et d’avalanches. En effet, « ce zonage pourra, selon la situation, couvrir tout ou partie d’un département donné ou englober plusieurs départements » (La Vigilance de Météo-France étendue au lendemain pour mieux se préparer aux dangers météorologiques, ([https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/a-la-une/la-vigilance-de-meteo-france-etendue-au-lendemain-pour-mieux-se] consulté le 15 décembre 2022)

·       2 000 arbres plantés pour une reforestation

Dans le cadre de l’opération « Un arbre, un espoir, un avenir », menée en partenariat avec le comité du Bas-Rhin de la Ligue contre le cancer, la commune de Dambach-la-Ville a convié ses habitants à la plantation des arbres parrainés.

Cette initiative tend à se répandre. Ainsi l’association Semeurs de Forêts a acheté un terrain de 1,4 ha dans le département de l’Oise à Juvignies pour planter des arbres (Planter 2000 arbres et créer une nouvelle forêt dans l’Oise oct-nov 2020, https://www.helloasso.com/associations/semeurs-de-forets/collectes/planter-2000-arbres-et-creer-une-nouvelle-foret-dans-l-oise-oct-nov-2020 consulté le 15 décembre 2022). Les communes d’Hazebrouck (La voix du nord, « Hazebrouck : 2000 arbres plantés pour compenser le Rallye des 1 000 chemins »,https://www.lavoixdunord.fr/1260784/article/2022-11-30/hazebrouck-2000-arbres-plantes-pour-compenser-le-rallye-des-1-000-chemins,  et d’Yvry sur Seine (https://www.ivry94.fr/23-4390/fiche/2000-arbres-plantes.htm, consulté le 15 décembre 2022) ont également suivi cette démarche.

Ces initiatives de création de mini-forêts ont pour but de favoriser la biodiversité et de lutter contre le réchauffement climatique. Il ne faut cependant pas croire que planter des arbres réglera les atteintes à l’environnement consécutives à l’action humaine. En effet, ces plantations doivent être réfléchies, si l’on ne veut pas que cet outil soit contre-productif. Effectivement, comme l’a souligné le GIEC, il faut choisir des essences compatibles avec le climat local et la nature du sol, reboiser des zones qui l’étaient auparavant et non là où il n’y a jamais eu d’arbres, sinon cette démarche conduira à accélérer la disparition de certaines espèces animales et affaiblir les écosystèmes.

  • Simulation de délestage électrique

RTE et Enedis ont organisé, vendredi 9 décembre 2022, une simulation de coupures d’électricité à l’échelle nationale. En pratique, il n’y a pas eu coupure réelle. Cette simulation a été réalisée sur les ordinateurs de RTE, d’Enedis et de certaines préfectures.

Cette simulation rappelle les simulations de crise. Des scénarios ont été élaborés sur carte sur l’ensemble de la France. Ils tiennent notamment compte de la météo, de la disponibilité des moyens de production d’une région à l’autre. Il s’agissait de gérer des coupures tournantes de deux heures, comme l’envisagent les autorités pour le début d’année.

  • La pollution de l’océan

Lors d’une session spéciale de l’Assemblée générale de l’ONU pour célébrer le 40e anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations unies, le 8 décembre 2022, sur le droit de la mer, Antonio Guterres a souligné « Si nous ne parvenons pas à protéger l’océan et ses mers, il n’y aura de profit pour personne ». (L’Assemblée générale célèbre le quarantième anniversaire de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, « constitution des océans » https://press.un.org/fr/2022/ag12479.doc.htm)

Le Secrétaire général de l’ONU a dressé un constat déplorable « En effet, aujourd’hui, 35% des ressources halieutiques mondiales sont surexploitées, le niveau des mers augmente, les océans s’acidifient et étouffent à cause de la pollution, a-t-il énuméré.  De même, les récifs de corail, indispensables à la vie, sont en train de blanchir et de mourir, des inondations catastrophiques menacent les villes côtières du monde entier, l’élévation du niveau de la mer provoque des difficultés énormes pour les petits États insulaires en développement (PEID) et les populations côtières.  Et dans de trop nombreux cas, les personnes qui vivent de l’économie océanique ne bénéficient ni du soutien ni des conditions de travail sûres dont elles ont besoin et qu’elles méritent ». 

Pour redresser la situation Antonio Guterres affiche clairement les obligations des  gouvernements, ils « devraient élaborer des lois et des politiques qui donnent la priorité à la protection et à la conservation – qu’il s’agisse d’approches de gestion des pêches fondées sur la conservation, d’extension des aires marines protégées, de solutions océaniques pour atteindre les objectifs climatiques, ou encore de réduire la pollution chimique et de nettoyer l’océan des déchets plastiques ».  Ne sont pas oubliés les industries et les investisseurs de l’économie des océans qui « doivent placer la conservation, la protection et la résilience climatique au cœur de leurs plans d’activité, tout en s’engageant à créer des conditions de travail plus sûres ».  Enfin, il reconnait l’obligation de l’ONU de « soutenir les pays en développement, en particulier les petits États insulaires en développement, qui cherchent à concilier l’objectif d’une économie côtière florissante et la nécessité de protéger et de préserver l’océan et ses mers pour les générations futures.  Cela demande notamment des avancées significatives dans la réalisation du Programme 2030, dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris pour le climat et du Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement ».