Claude Lienhard
Avocat spécialisé en droit du dommage corporel,
Professeur émérite de l’Université Haute-Alsace,
Directeur honoraire du CERDACC
L’été n’est pas terminé et déjà le constat est terrible.
Les éléments se sont déchainés.
Grèce (Rhodes), Hawaï, Canada, Maroc, Libye.
Enfers des flammes et des fumées et déluges d’eau.
Ce sont des victimes par milliers et des dégâts matériels incommensurables.
Et même si la France a été plutôt cette année épargnée par les incendies, la canicule a été omniprésente sur une grande partie de l’hexagone.
Nous savons désormais in concreto que le changement climatique est une fabrique à catastrophes sérielles.
Une surabondance de catastrophes de moins en moins naturelles, voilà désormais notre réalité.
Comme le soulignent nos cousins canadiens face aux incendies de Yellowknife, c’est exponentiellement pire.
Nous savons aussi que les solidarités et l’assistance s’inscrivent dans des jeux et des enjeux géopolitiques.
Nous découvrons sans surprise la recherche de boucs émissaires comme les migrants en Grèce.
Et toujours les mêmes interrogations lancinantes : ces catastrophes bien qu’annoncées étaient-elles prévisibles dans leurs occurrences concrètes, ici et maintenant ?
Et toujours aussi encore et encore, comme à Hawaï, un questionnement sur la gestion de la crise à l’évidence déficiente. Une enquête est à juste titre ouverte.
Les victimes climatiques viennent s’inscrire dans la typologie des victimes.
Bien des questions surgissent : aides, besoins, traumatismes, gestion des urgences et puis dans la durée.
Pour le Jac et le Cerdacc, dans notre double approche à la fois dans l’actualité et dans la recherche au long cours, un véritable foisonnement d’opportunités d’approfondir nos implications, d’apporter nos clefs de lecture et d’être force de propositions.