JAC n°248/Juin 2025

EDITO : BLATTEN, LE PSG, DES CATASTROPHES NATURELLES AUX VIOLENCES URBAINES, D’EXEMPLES EN CONTRE-EXEMPLES, C. Lienhard CHRONIQUE DU DOMMAGE CORPOREL, DU DROIT DES VICTIMES ET VICTIMOLOGIE, C. Lienhard et C. Szwarc LE HARCELEMENT, L’IMPERATIF DE REPARATION,…

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CYCLE DE CONFERENCES « QUEL AVENIR POUR LE DROIT DE LA RESPONSABILITE ? », Format hybride, avril/mai/juin 2022, Paris

L’Institut de recherche juridique de la Sorbonne (IRJS) a lancé un cycle de conférences sur le thème « Quel avenir pour le droit de la responsabilité ? » autour de questions émergentes et d’actualité, tant en France…

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POUR LES SERVICES PUBLICS, B. Drobenko, Bookelis, 2022

POUR LES SERVICES PUBLICS, Bernard Drobenko, BOOKELIS, 2022   Bernard Drobenko est enseignant-chercheur, Professeur émérite à Université du Littoral Côte d’Opale et membre du laboratoire TVES. Il a publié de nombreux ouvrages, dont « Plaidoyer…

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ALIENATION PARENTALE. REGARDS CROISES, B. Mallevaey (sous la dir.), Mare & Martin 2021

Aliénation parentale. Regards croisés Blandine Mallevaey (sous la dir. de), Mare & Martin 2021 par Isabelle Corpart L’enfant est loin de toujours être protégé au sein de sa famille car, s’il peut parfois subir des…

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LA JUSTICE EN VOIE DE DESHUMANISATION, O. Dufour, LGDJ, 2021

LA JUSTICE EN VOIE DE DESHUMANISATION Demain, les hommes jugés par l’intelligence artificielle ? Olivia DUFOUR LGDJ, 2021   Journaliste, spécialisée en droit et en finance, chroniqueuse judiciaire, Olivia Dufour est notamment responsable du développement éditorial…

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LES VICTIMES (D’INFRACTIONS) ET LE DROIT, C. Lacroix, Le glaive et la balance, Kairos, 2022

  LES VICTIMES (D’INFRACTIONS) ET LE DROIT Caroline LACROIX LE GLAIVE & LA BALANCE KAIROS, mars 2022   Dans une démarche originale et fort utile, trois universitaires, Caroline Lacroix de l’Université Paris-Saclay – Évry-Val d’Essonne,…

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1 80 81 82 83 84 267

Pour assister à la journée, inscription gratuite mais obligatoire, avant le 16 mai : christophe.traini@sciencespoaix.fr

AFFICHE ET PROGRAMME AU FORMAT PDF

Depuis plusieurs décennies, la figure de la victime n’a cessé d’occuper une place croissante au sein de l’espace public. Certains travaux historiques ont bien retracé les évolutions et entreprises qui ont favorisé une reconnaissance sociale croissante au statut de victime (Fassin & Rechtman, 2007). Les spécialistes de l’étude des mobilisations, pour leur part, ont bien analysé dans quelle mesure le registre victimaire pouvait, d’une manière générale, constituer un puissant ressort des actions collectives (Lefranc & Mathieu, 2009 ; Jouzel & Prete, 2015 ; Salaris, 2017). Dès lors que les promoteurs de causes collectives investissaient les arènes judiciaires, bon nombre de travaux (Henry, 2003 ; Fillion & Torny, 2015 ; Chappe & Keyhani, 2018) ont pu examiner la diversité et la complexité des « processus de victimisation par le droit » (Jakšić & Ragaru, 2019, p.2). Dans cette optique, les
observateurs ont plus particulièrement relevé la nécessité d’analyser la nature des rapports entre, d’une part la parole émouvante des victimes, et d’autre part les procédures et les énoncés experts des professionnels du droit (Barbot & Dodier, 2009, 2014, 2017).


Dans un contexte de judiciarisation croissante des luttes contre les changements climatiques (Cournil & Varison, 2018), la place des victimes mérite d’être à nouveau questionnée. Il s’agit, en effet, ici de s’insurger contre un dommage diffus dont la responsabilité pourrait aisément être imputée au mode de vie énergivore de chacun des citoyens : tous également responsables ? Tous également victimes ? Pourtant, au cours des actions contentieuses lancées ces dernières années afin de lutter contre les dérèglements climatiques, il est parfois autant question de désigner des responsables que d’identifier des victimes plus particulièrement affectées au regard de diverses évaluations expertes (cartographies des risques à venir, catégories juridiques, concepts de la philosophie morale, diagnostiques psychologiques…).


Les intervenant·e·s, au cours de cette journée d’étude pluridisciplinaire, interrogent les tenants et aboutissants de la place qui est accordée à la figure de la victime dans le cadre de plusieurs contentieux climatiques. Dans quelle mesure le registre victimaire permet-il de mobiliser plus aisément des soutiens parmi les profanes du droit ? Quelles sont les argumentaires juridiques que des témoignages de victimes sont susceptibles d’étayer ? Quels liens le registre victimaire entretient-il avec « l’intérêt à agir » que la justice exige des plaignants ? Comment certaines souffrances peuvent faire l’objet d’une qualification experte, telle l’éco-anxiété ? Dans quelle mesure, au final, les témoignages et expertises relatives aux victimes pourraient effectivement compter dans les décisions prises par des magistrats ?

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