Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et des Catastrophes (UR n°3992)

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ÉDITO : D’HIROSHIMA A HOLLYWOOD, QUESTION DE REGARDS, C. Lienhard

Claude Lienhard

Avocat spécialisé en dommage corporel

Professeur émérite à L’Université de Haute-Alsace

Directeur honoraire du CERDACC

De plus en plus, nos opinions sont forgées par des informations provenant de sources diverses. Ici, le cinéma, les séries et encore les documentaires, sans oublier la littérature et trop souvent les seuls réseaux sociaux.

Il faut toujours élargir ses horizons pour comprendre.

Plus de 210.000 personnes ont été tuées lorsque les Etats-Unis ont largué les premières bombes atomiques sur le Japon en 1945.

Oppenheimer, le film de Christopher Nolan, nous rappelle ce qui fût l’histoire de l’invention de la bombe atomique.

Distingué et acclamé aux Oscars, le film Oppenheimer est ainsi présenté :

« En 1942, convaincus que l’Allemagne nazie est en train de développer une arme nucléaire, les États-Unis initient, dans le plus grand secret, le « Projet Manhattan » destiné à mettre au point la première bombe atomique de l’histoire. Pour piloter ce dispositif, le gouvernement engage J. Robert Oppenheimer, brillant physicien, qui sera bientôt surnommé « le père de la bombe atomique ». C’est dans le laboratoire ultra-secret de Los Alamos, au cœur du désert du Nouveau-Mexique, que le scientifique et son équipe mettent au point une arme révolutionnaire dont les conséquences, vertigineuses, continuent de peser sur le monde actuel… »

C’est l’approche du cinéma.

Cette approche mérite d’être complétée par la vision d’un excellent documentaire, « La bombe », diffusé par Arte et présenté ainsi :

Comment vivre avec une invention capable de détruire la planète ? Depuis le lancement du projet Manhattan dirigé par le physicien Robert Oppenheimer jusqu’aux bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945, retour en images sur l’histoire de la bombe atomique et sur la manière dont elle a changé le monde. Tout a commencé assez innocemment. En 1938, deux chimistes allemands découvrent accidentellement la fission nucléaire. Comme l’avait pressenti Einstein, ce phénomène physique pourrait s’accompagner d’un colossal dégagement d’énergie. Les physiciens du monde entier en sont certains : grâce à la fission nucléaire, l’arme la plus puissante jamais inventée va pouvoir voir le jour. Mais ils redoutent aussi que les Allemands soient les premiers à la posséder. Quand les Américains entrent en guerre en 1941, cette menace les pousse à se lancer dans une course effrénée. « Pour la première fois, nous étions maintenant capables de notre propre destruction en tant qu’espèce », rappelle ainsi l’historien américain Richard Rhodes. Avec l’aide du Royaume-Uni et du Canada, les États-Unis initient le projet Manhattan dont ils confient les rênes scientifiques au physicien Robert Oppenheimer. Celui que l’on surnommera « le père de la bombe atomique » va coordonner les efforts de 130 000 collaborateurs et disposer d’un budget faramineux de 2 milliards de dollars pour réaliser une bombe de destruction massive. Quelques jours après la réussite des premiers tests, le 16 juillet 1945 au Nouveau-Mexique, le président Truman donne son feu vert pour utiliser l’arme atomique contre le Japon. Les villes d’Hiroshima, le 6 août, et Nagasaki, le 9, vont être ravagées par « Little Boy » et « Fatman », ainsi que les ont surnommées les équipages des bombardiers qui les ont larguées. Après la capitulation de l’empereur Hirohito, le monde entier découvre les terribles ravages de la puissance de feu atomique. Mais, alors que la bombe A devient le symbole d’une Amérique triomphante, les premiers essais russes en 1949 vont rappeler que les frères ennemis peuvent désormais se menacer mutuellement de destruction totale…

C’est bien de la confrontation des points de vue que nait la meilleure compréhension.