BREVE
La préfecture du Haut-Rhin a organisé le mercredi 14 mars 2018 une simulation de prises d’otages sur deux sites : l’IUT de Colmar (campus du Grillenbreit) et le lycée Lazare de Schwendi à Ingersheim. Il s’agissait de tester les capacités d’intervention et de coordination des services de l’Etat.
Cet exercice a été présenté comme « un exercice d’attentat grandeur nature » (DNA 14 mars 2018). Dans un communiqué de la préfecture, il est affirmé que « Policiers, gendarmes, pompiers, militaires, médecins, effectifs de sécurité civile participeront, dans des conditions les plus réalistes possibles, à l’événement ».
Il convient cependant de relativiser cette affirmation. En effet, les personnels qui travaillent sur ces sites ont été mis en congé toute la matinée jusqu’à 13 heures. Il était, par ailleurs, interdit, depuis la veille au soir, de stationner sur le parking du Grillenbreit. Par rapport à une véritable attaque, les périmètres de sécurité bouclés étaient finalement réduits. En conditions réelles, « les routes autour du campus et du lycée auraient été bloquées – et même les chemins de fer à Ingersheim, ne serait-ce que pour protéger les voyageurs « . C’est une centaine d’élèves du département HSE et les lycéens de Pulversheim d’une filière professionnelle « métiers de la sécurité », autrement dit des personnes sensibilisées aux questions de sécurité qui se sont mis, le temps d’une matinée, dans la peau d’otages.
Le scénario était le suivant : deux terroristes armés et porteurs d’explosifs sont entrés dans le campus de Grillenbreit prenant en otage une quinzaine d’élèves dans un amphithéâtre et quatre autres au lycée Schwendi. Un important déploiement de forces de l’ordre (camionnettes, motards, gendarmes et CRS) et des secours a pris place aux alentours des établissements visés. La prise d’otages a été annoncée par la préfecture sur son compte twitter. Les journalistes conviés ont relaté le déroulement des opérations. Le scénario de l’exercice prévoyait « de nombreuses victimes » mais le protocole était particulier, le personnel médical ne devait intervenir que lorsque les lieux seraient sécurisés, pour qu’il ne serve pas de cible. C’est à 11 heures que la préfecture a annoncé la neutralisation des preneurs d’otages. Et l’ensemble des opérations se sont achevées aux environs de 12h15. Le préfet et les assistants ont noté » quelques points perfectibles, qui ne seront pas révélés afin de ne pas affaiblir l’appareil : c’était justement pour en tester les limites « .
Cet exercice est l’occasion d’informer le public sur le comportement à suivre dans l’éventualité d’un événement réel :
Les principales consignes sont relayées sur l’affiche « réagir en cas d’attaque terroriste » :
• s’échapper : localiser le danger pour s’en éloigner ; si possible, aider les autres à s’échapper ; ne pas s’exposer ; alerter les personnes autour de soi et les dissuader de pénétrer dans les zones de danger ;
• si impossible de s’échapper, il faut se cacher : s’enfermer et se barricader ; éteindre la lumière et couper le son des appareils ; s’éloigner des ouvertures, s’allonger au sol ; ou s’abriter derrière un obstacle solide (mur, pilier …) ; dans tous les cas, couper la sonnerie et le vibreur de son téléphone ;
• enfin alerter et obéir aux forces de l’ordre : une fois en sécurité, appeler le 17 ou le 112 ; ne pas courir vers les forces de l’ordre et ne faire aucun mouvement brusque ; garder les mains ouvertes et levées.
Consignes permanentes de vigilance :
• témoin d’une situation ou comportement suspect, contacter les forces de l’ordre (17 ou 112) ;
• une fois entré dans un lieu, repérer les sorties de secours ;
• ne pas diffuser d’information sur l’intervention des forces de l’ordre ;
• ne pas diffuser pas de rumeurs ou d’informations non vérifiées sur internet et les réseaux sociaux ;
• suivre les comptes officiels nationaux : @Place_Beauvau et @gouvernementfr et dans le département : @Prefet68 sur Twitter et « Préfet du Haut-Rhin » sur Facebook.